lundi 8 décembre 2014

Peine Perdue d'Olivier Adam


Cette année, à nouveau, j’ai eu l’occasion de participer aux matchs de la rentrée littéraire organisée par Price Minister.
Parmis la liste de livres proposés, j’ai choisi le dernier Olivier Adam, Peine perdue.
Ayant très peu rédigé de critiques dernièrement (oups !!), ma dernière critique d’Adam n’est pas très loin en bas de la page ! Je risque donc de me répéter : j’aime Olivier Adam, c’est vrai, je le jure ! Et pourtant…

Je n’irais pas plus loin dans ma lecture de Peine perdue, soit une cinquantaine de pages...

Tout comme le dernier roman d’Adam que j’avais lu, les Lisières, Peine perdue est un énorme bloc de mots collés les uns à la suite des autres. Pas de respiration, des énumérations, des suites d’idées agglutinées. Cette fois-ci, pour moi, la forme aura eu raison sur le fond. Je n’arrive pas à passer outre.

Pourtant, l’idée de départ est très sympa : on passe d’un interlocuteur à un autre par chapitre. N’ayant lu que les premiers, j’ai donc eu affaire à 5 ou 6 voix différentes, qui se mêlent et racontent jusqu’ici du moins, un même début de journée. Antoine se fait agresser alors qu’il aurait du aller chercher son petit pour l’amener à Marineland ; son ex-compagne l’attend, mais doit partir à son premier boulot ; son nouveau compagnon à elle, se retrouve avec le petit et décide d’aller chercher Antoine pour que le minot ne soit pas déçu une n-ième fois par son père ; etc. … Au total, 23 personnages vont ainsi se faire entendre à un moment clé, permettant de faire avancer au fur et à mesure l’intrigue. Le tout sur fond de tempête qui se lève pendant la fin de saison sur la côte. Ce qui implique une ambiance humide, lourde, morne et déserte.

Généralement, ça ne me gêne pas. Les longs chapitres, les héros qui ont l’air d’avoir des vies tristes et pesantes… J’y trouve même un certain intérêt.

C’est juste qu’en ce moment, ça ne passe pas. Je n’ai pas envie de lire ça maintenant. Je ne veux pas me forcer à lire un livre, alors qu’il y en a tant d’autres qui m’attendent et qui correspondront plus à ce que je cherche en cet instant.

En ce moment, j’ai envie que mes lectures me fassent rêver, et Adam est beaucoup trop réaliste pour ça. Il me fait peur, à dessiner cette France chaque jour un peu plus pauvre et désabusée, même si elle sait voir du Beau à un coin de rue...

Me voilà du coup bien embêtée pour lui donner une note sur 20 !
Mon seul conseil serait celui-ci : si vous aimez Olivier Adam, n’hésitez pas :)
Je pense sincèrement que j'y reviendrai moi-même, plus tard !

Je préfère poster ce semblant de critique aujourd’hui pour éventuellement pouvoir faire profiter un autre blogueur de mon exemplaire, et si vous ‘êtes pas encore inscrit vous-même, il y a toujours moyen ici !

En attendant, je crois qu'il est temps que pour 2015, je prenne la bonne résolution de plus souvent me pointer par ici :)

mardi 9 septembre 2014

Myst : Le Livre d'Atrus de Rand et Robyn Miller et David Wingrove


Peut-être certains de mes lecteurs en folie auront-ils remarqué que le livre dont je vais vous parler aujourd'hui est assez inhabituel dans ma bibliothèque.

En effet, ce bouquin là est très largement estampillé du sigle "S.F."... Genre que je n'affectionne pas particulièrement... Alors oui, j'en entends déjà dans le fond en train de s'écrier que non, la "S.F.", ce n'est pas ça, mais passons ! L'histoire reste la même, je n'aurais jamais lu ce livre de moi-même...!

Alors comment a-t-il atterri ici, pardi ? Il y a de ça quelques semaines, quelqu'un dont je ne partage pas du tout les lectures, m'a proposé "au risque de se détester pendant quelques heures", d'échanger une lecture qui nous avait marqué... Il est reparti avec La petite fille de Monsieur Linh sous le bras, et moi... Avec un livre mystérieusement blanc. Pour que mon jugement ne soit pas déformé, il en avait caché toutes les informations : une feuille blanche dissimulait la première et quatrième de couverture, mais aussi les premières pages du livre contenant la page du titre... Aucune info pour me donner le moindre petit indice quant à l'aventure qui m'attendait...

Voilà comment j'ai découvert l'histoire d'Atrus et de sa grand-mère Anna. Je suis vite entrée dans l'intrigue, je m'y suis vue, dans cette faille où le jeune homme passe ses premières années... Une des scènes même, m'a profondément marquée par sa beauté et m'en a inspiré un dessin. Anna me semblait être une aïeule auprès de laquelle bien des enfants auraient aimé grandir... Aussi ai-je tout de suite haï le personnage de Gehn quand celui-ci débarque avec 14 ans de retard récupérer son fils...

Ce livre arrive donc à la suite des jeux vidéos Myst, célèbres jeux d'énigmes. Les créateurs du jeu eux-même ont repris leur univers pour en faire émerger une trilogie littéraire retraçant la genèse des jeux.

Je suis ravie de cette découverte qui m'a permis de sortir des sentiers battus que l'on s'impose souvent. Je pense lire le deuxième tome à l'occasion, - surtout qu'il est écrit du point de vue d'une Anna plus jeune - mais pas tout de suite... J'ai plein de livres que je me suis acheté dernièrement que j'ai très envie de découvrir : un de Rosnay, un Morton, entre autres... Et un petit livre espagnol que je viens d'achever en ce dimanche matin, dont je vais venir vous reparler... De suite après :)

jeudi 17 avril 2014

Je reviendrais avec la pluie de Takuji Ichikawa

Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l'éducation de son fils du mieux qu'il peut. Une seule chose le fait tenir, la promesse faite par Mio qu'elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi. En 2003, plus de trois millions de lecteurs japonais tombent amoureux de Je reviendrai avec la pluie. Suite à son immense succès, le livre a inspiré un film et une série télé encensés par la critique, ainsi qu'un manga sacré best-seller. Takuji Ichikawa défend une vision idéalisée de l'amour et met au service de cette histoire bouleversante une écriture d'une sensibilité rare, poétique et pleine de fantaisie.
Je ne sais plus depuis combien de temps je lorgnais sur cette histoire. Quand enfin, un jour à la gare, je suis enfin tombée sur la version poche, je n'ai pas hésité une demi-seconde ! Et ni une, ni deux, j'en ai entrepris la lecture. 

Je n'ai pas accroché tout de suite... J'ai même commencé deux autres livres en même temps, ce qui n'est pas de moi d'habitude. Mais ces deux derniers jours, je me suis replongée dedans avec délice, et... Avec quelques larmes aussi !!

Takuji Ichikawa a su retranscrire des émotions simplement belles. Même si mon accrochage a été fastidieux, je sentais que ce livre me plairait, à un meilleur moment de ma vie. 

Je me suis tout de suite attachée au personnage de Tak-kun. Au début, je le prenais un peu pour une sorte de Forrest Gump japonais, sensible, simple peut-être, mais avec une vision des choses très touchante. 

Au fil de ma lecture, je m'attendais à ce que l'on n'ait pas le fin mot de l'histoire sur la réapparition miracle de Mio pendant quelques semaines... Et ce n'était pas un soucis pour moi, je me faisais gentiment balader par l'auteur.

Pour la petite histoire, je l'ai terminé lors d'une longue attente chez un docteur. Le monde dans la salle ne m'a pas empêchée de verser ma petite larme !
C'est sans aucun doute que je lui mets ses 5 étoiles. Je m'étais dit, assise sur ma chaise en plastique de salle d'attente, que si je le finissais à cet endroit là en cas, je le laisserais à quelqu'un d'autre avec un petit mot dedans. Mais finalement non, il était trop joli, je préfère le prêter à mes proches :)

Et maintenant, je suis plongée dans du Harlan Coben avec Six ans après... J'en viendrais vite à bout. Et il faut aussi que je vienne vous causer de 06h41 de Blondel lu en deux temps trois mouvements :)

A très vite !

[crédit photo : "Ripple" de mrhayata via flickr.com]

lundi 17 février 2014

La Bâtarde d'Istanbul, d'Elif Shafak

"Chez les Kazanci, Turcs d'Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l'amour et parlent avec les djinns, tandis que les hommes s'envolent trop tôt - pour l'au-delà ou pour l'Amérique. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les années 1920, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l'indignation générale. Quand, à l'âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d'où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L'amitié naissante d'Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la « bâtarde », va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés..."
[Résumé Editeur, chez 10/18, Domaine Etranger n°4154, impr. 2008, isbn 978.2.264.0474.03]

En décembre dernier, je participais pour la première fois à un Swap de Noël, avec Hors les Murs en binôme.
Dans son si joli colis, il y avait la Bâtarde d'Istanbul. S'il y avait ce livre, c'est parce qu'Hors les Murs avait voulu rassembler deux de nos univers : sa passion pour la littérature du Moyen Orient, mon plaisir pour les sagas familiales. Sur le papier, tout y est !

Malheureusement, j'ai eu du mal à m'accrocher.
Il y a d'abord les personnages. Rien à faire, elles et moi, on est pas devenues copines. Je les regardais vivre leurs histoires de loin.
Ensuite bien sûr, il y a ce contexte géographique et culturel qui m'est complètement étranger. Elif Shafak, à mon goût, n'a pas su me le rendre familier. La cuisine tient une place importante dans le roman, et toutes ses saveurs décrites ne faisaient pas écho dans mon esprit, se transformant du coup en longueurs. Le contexte historique et politique du conflit turque-arménien ne m'était connu que dans les grandes lignes également, et il m'a été difficile de m'immerger dans les sentiments que cela pouvait provoquer chez les personnages.
Une lecture qui s'est transformée petit à petit en labeur. Dommage, surtout quand je lis toutes les bonnes critiques que l'auteur recueille sur la toile ! Je suis passée à côté !

Peut-être est-ce aussi du à une mauvaise période de lecture pour moi. En ce moment, aucun livre n'arrive à capter mon attention ! Je suis en train de traînasser sur La Mort s'invite à Pemberley de P.D. James que je guettais depuis pourtant bien longtemps... Mais rien à faire, je lis les pages par paires et je m'endors. Vivement que cela passe !

[Crédit photo : Istanbul, de Moyan Brenn, via Flickr.com]


jeudi 2 janvier 2014

Swap #1 : Noël 2013

Il y a de ça quelques semaines, Tahicha a eu la bonne idée d'organiser un Swap spécial Noël.
Ne connaissant pas grand monde sur la blogo-litt', c'est elle aussi qui s'est chargée de me trouver un binôme, et on peut dire qu'elle a eu du flair ! Grâce à elle, j'ai eu la chance de faire la connaissance de "Hors les Murs" !


Découvrir Hors les Murs a été une très chouette expérience. Un mail de sa part, un de ses tweets dans ma TL, et je suis ravie :) Elle ne pouvait pas vivre plus à l'opposé de chez moi ou presque, toute la France nous sépare, ça ne l'a pas empêchée de me gâter !!
Malheureusement, les photos ne rendent pas honneur à son beau cadeau ! Donc en plus des 5 bougies, de l'énorme cornet de chocolat, des bredeles (rohlalaaaaa) et de l'assortiment de thé que j'adore, voici les livres qu'elle m'a choisi avec tant de bon goûts :


Nous avons de ce pas décidé de ne pas arrêter notre rencontre ici, et transformer La Bâtarde d'Istanbul d'Elif Shafak en lecture commune. Alors, chère Hors les Murs, à très vite :)