samedi 17 novembre 2012

L'île des Oubliés de Victoria Hislop


Saga familiale bouleversante et plaidoyer vibrant contre l'exclusion, L'Ile des oubliés a conquis le monde entier avec ses personnages inoubliables. Traduit dans vingt-cinq pays, vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce roman d'évasion plein d'émotion et de suspense nous emporte au large de la Crète, sur une île au passé troublant.
Alexis, une jeune Anglaise, ignore tout de l'histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : juste en face se dresse Spinalonga, la colonie où l'on envoyait les lépreux... et où son arrière-grand-mère aurait péri.
Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés ? Pourquoi la mère d'Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets...
«Au-delà d'une odyssée familiale riche en émotions et en rebondissements, une véritable leçon de tolérance.» - The Times.
Résumé Amazon 
 Le voici, ce roman dont je parlais avec impatience ici. Finalement, j'ai pu le trouver bien facilement : ça aide de vivre au sein d'une grande famille de lectrices ayant peu ou prou les mêmes goûts !

J'ai été un brin déçu parce que le style est un peu gnan-gnan quand même... Vous voyez le genre, ces grandes sagas où les femmes sont fortes et font face au Destin implacable. Ces héroïnes sont lisses, trop parfaites. Là où je suis moins déçue, c'est que je l'ai bien lu puisque à la base, j'aime bien ce genre de romans qui se lisent sans effort intellectuel intense ! Mais quand je l'avais repéré celui-là, je m'attendais à quelque chose de plus sérieux peut-être... Pas à ce discours-là dans ce contexte-ci.

Du coup, je n'ai repéré aucune phrase qui m'ait plu plus qu'une autre... Pas d'extrait, tant pis !

J'ai par contre bien aimé les descriptions de la Crête qu'en fait l'auteur... Un beau voyage ! Elle nous décrit les rues, les fêtes, les musiques, les danses. Visiblement, ils ne sont pas les derniers à s'amuser, les Crêtois !

Finalement, je n'ai pas grand chose à en dire de plus : un bon moment et c'est tout !

La photo sous le livre est de Louisvolant, ici

jeudi 15 novembre 2012

Une place à prendre de J.K. Rowlling



"Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige."

[résumé éditeur, chez Grasset, impr. 2012, isbn : 978.2.246.80263.1]


Comme beaucoup je pense, j'étais très impatiente de découvrir le nouvel univers directement en provenance de J.K. Rowling. grâce aux matchs de la rentrée littéraire organisés par Price Minister, j'ai pu rapidement avoir ce nouveau livre entre les mains. Quel plaisir de le recevoir !

Mais première impression en demi-teinte... Présage de tout le reste peut-être !

Non mais sans rire, qu'est-ce que c'est que cette couverture ? Bon, elle a le mérite de faire parler d'elle, et avec ce rouge et jaune, on la voit de loin... Franchement Grasset a déjà fait mieux... Est-ce que c'est parce que nous passons dans la catégorie "adulte" qu'elle doit être aussi sinistre ?
Pour les bons côtés, elle me fait un peu penser aux vieilles couvertures des Agatha Christie aux éditions du Masque, le côté anglais, toussa toussa... 

Pour l'intrigue, que dire ? Je pense que je ne me serais jamais penchée sur cette histoire, si elle venait d'un autre auteur... les trucs politiques, très peu pour moi ! Et bon, bien sûr il y a eu quelques longueur pour moi... Le gros soucis, a été de rentrer dans ce livre... Le lecteur est tout de suite happé dans l'histoire, la mort du notable arrive tout de suite avec tout son lot de commérages. Mais justement, on se perd complètement dans les nombreux personnages. Il m'a même fallut écrire un mini arbre généalogique des différentes familles sur mon marque-page pour m'y retrouver au début. Je crois qu'il faut quand même quelques centaines de pages avant d'arriver à s'attacher à chacun d'eux... bien que certains soient tout bonnement insupportable (hmmm, la vie dans les villages !).

Une fois ces premières difficultés passées, et bien l'on retrouve tout à fait le rythme de croisière de Rowling. Le style est fluide et agréable, teintée d'humour... J'ai néanmoins peu marqué de phrases dans mon exemplaire, elles ne m'ont pas parlées ou émues comme cela a pu être le cas dans d'autres ouvrages. Les voici :

"Le monde venait de s'écrouler. Tout était encore là, bien à sa place - les murs, les chaises, les dessins des enfants accrochés aux murs -, mais plus rien n'avait de sens. L'univers tout entier s'était désintégré d'un seul coup, atomisé puis aussitôt reconstitué, et le visage faussement solide et permanent qu'il présentait maintenant était risible ; au moindre effleurement il volerait de nouveaux en éclats ; tout était soudain inconsistant et fragile." p. 60 
'Peut-être avait-elle déjà commencé à verser le philtre empoisonné de sa rancoeur dans le puits du village, auquel toutes les commères iraient bientôt s'abreuver pour salir son nom [...]" p. 373

Mon avis est très difficile à préciser. J'ai bien aimé. j'étais contente de retrouver l'auteur, et son style. Après, j'ai été déçue de ce besoin qu'elle a eu de mettre ces gros mots (bon, ce sont les personnages...), les allusions sexuelles... J'avais le sentiment que c'était forcé, que ça ne collait pas avec l'image que j'avais d'elle. J'ai apprécié sa vision de la drogue, ni laxiste, ni trop moralisatrice, c'est là c'est tout.

Je n'ai pas été surprise de la fin. C'était une fin obligée, on est plus dans les contes de fées. Et j'ai aimé qu'elle aille par là, même si on l'y attendait. Price Minister demandait une note sur 20, pour moi ce sera donc un 14, pour inviter J.K. Rowling à transformer l'essai ! 

Et maintenant, je retourne vite à mon pauvre Victoria Hislop que j'ai laissé tomber sur le bord de ma route !

[L'image de fonds vient d'ici]