samedi 15 septembre 2012

Les enfants de la nuit de Franck Delaney

"Trois ans que Madeleine a été assassinée sans que la police ne découvre le moindre indice. Nicholas Newman, le seul homme qu'elle ait jamais aimé, était leur seul suspect. Et voilà que les Ikar, un couple de Hongrois, ramène Nicholas trois ans en arrière avec une simple photo. Dessus, une tour Eiffel en améthyste. Celle-là même que le tueur avait dérobé à Madeleine. Un objet unique auquel elle tenait par-dessus tout. Une piste vers le passé d'une femme dont il ne savait, en fait, rien. Une plongée dans l'horreur d'une des périodes les plus sombres de l'Histoire."
[résumé éditeur, chez Pocket n°14712, impr. 2011, isbn : 978.2.266.21044.7]

Étonnamment (je n'avais pas du lire le résumé jusqu'au bout, ce n'est pas possible autrement !), en achetant ce livre, je n'avais pas compris que l'intrigue tiendrait une place importante sous la Shoah. J'étais à mille lieux de penser me retrouver dans l'Allemagne d'Hitler, aussi j'ai eu au départ un peu de mal à entrer dans l'histoire...
Frank Delaney est assez fort pour nous faire vivre un autre versant de cette tragédie : ce n'est pas au milieu des camps que l'on se retrouve, mais au sein d'un Institut Familial, où les Nazis ont cherché à étudier ce qui faisait la force des familles juives... Ils ont retenu 4 familles et les ont observé nuit et jour dans leur plus grande intimité, comme des animaux en cage. Le contexte du roman en lui-même se situe dans les années 90, nous allons donc suivre les conséquences de cette "étude".
Le problème, c'est que je n'ai pas du tout adhéré au caractère du héros principal, Nicholas Newman... Le roman fait bien ses 500 pages, et j'ai eu l'impression de l'entendre se plaindre tout du long : pauvre petite chose fragile...! La situation difficile dans laquelle il se retrouve embriguadé ne met qu'encore plus l'accent sur son horrible égoïsme ! Et alors bonjour la libido, Monsieur n'est pas capable de penser avec sa tête et se retrouve dans le lit d'une femme qu'il pense liée au Mal... Pfffff !

Ce n'est que vers la fin que j'ai retenu quelques petites phrases :

"J'adore tous ces gratte-ciel. Si nous autres européens admirons dans nos cathédrales la façon dont elles imitent le déploiement des arbres dans la nature, les architectes de New-York ont grandi les yeux levés sur une forêt de séquoias géants." p. 418
"Nous qui tapissons notre vie d'achats consolateurs, ces sucres d'orges de la conscience, nous ne savons rien de l'anéantissement de la vie par des moyens -et par des êtres- barbares." p. 429
"Sur le trottoir, nous tombâmes dans les bras l'un de l'autre. Etais-je encore anglais ?" p. 545

Il y a à la troisième de couverture, une publicité pour le nouveau thriller de Frank Delaney, Les enfants de la peur... Me demande si à l'occasion je me laisserais tenter... Mais c'est toujours Nicholas Newman le héros ! A voir !

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