samedi 14 juillet 2012

L'Echo des morts de Johan Theorin



"Comme dans L'heure trouble, son précédent roman salué par la critique internationale, Johan Theorin nous emmène dans l'île d'Öland à l'atmosphère si étrange. Les Westin, une famille de Stockholm, ont décidé de s'y installer définitivement. Quelques jours après leur arrivée, Katrine Westin est retrouvée noyée. Son mari s'enfonce dans la dépression. Alors que d'inquiétantes légendes autour de leur vieille demeure refont surface, la jeune policière chargée de l'enquête est vite convaincue que cette mort n'est pas accidentelle...Portée par l'écriture très personnelle de Theorin, un suspense où passé et présent s'entrecroisent dans une climat troublant, aux limites du fantastique."[résumé éditeur, coll. Thriller, chez Livre de Poche, impr. 2012, isbn : 978.2.253.16638.2]



Je suis de plus en plus accro aux "polars polaires"... Est-ce l'écriture scandinave qui me fait cet effet ? Où les descriptions de ces paysages glaciaux ? Ou la combinaison des deux ? Aucune idée... L'Echo des morts était ma première rencontre avec Johan Theorin... A peine fini, je suis allée reluquer pour pouvoir obtenir L'heure trouble, dont le résumé me fait piaffer d'impatience...
Ici, l'action se passe donc sur une île suédoise, Öland, qui se trouve à l'est de Stockholm. Une île, reliée au continent par un seul pont au niveau de la ville de Kalmar. Et l'intrigue en elle-même se passe surtout dans la partie nord de l'île, dans un lieu-dit inventé par l'auteur : Åludden. Une grande maison en bois rouge où vivaient les gardiens ainsi que leur familles, des deux phares jumeaux qui guident les bateaux à la pointe de l'île... un endroit hanté par les tourmentes hivernales, tempêtes qui ont pris la vie de dizaines d'habitants au fil des ans.
J'ai un peu fait ma curieuse, et suis allée me promener sur googlemaps... Avec streetview, vous pouvez vous promener dans les rues de Kalmar, et même découvrir le nord de l'île d'Öland.... Avec des maisons en bois rouge et un phare ! Il y a même l'épave de bateau décrite par l'auteur... On s'y croirait !

Johan Theorin est doué pour faire passer l'ambiance de cet environnement où se situent tous ses romans :
"Descendre au bord de l'eau à la pointe d'Åludden donnait l'impression d'être arrivé au bout du monde, au terme d'un long voyage, loin des autres hommes. [...] Le Nord-Est d'Öland semblait n'être qu'un ciel immense écrasant une mince bande de terre brune." (p. 31)
L'histoire est très bien menée par l'auteur, sans temps mort, alors que nous nous retrouvons en même temps plongé dans une sorte de chape de glace où tout semblerait ralentir dans l'attente de cette fameuse première tourmente. Il y a des rebondissements qu'un lecteur-lambda tel que moi ne voit pas venir (et ça, c'est bon !)... et au final, cette histoire de noyade... Est-ce vraiment la plus importante ?
La maison d'Åludden est un personnage à part entière, avec un passé trouble, entourée de légendes plus ou moins fantasques... vécues par les différentes générations d'habitants.Je ne suis pas fan des planches Ouija, mais... je serais curieuse d'aller passer des vacances là-bas !
Maintenant... J'attends Theorin au tournant...!
Crédit photos sur Panoramio :Wrak statku z XVIII wieku (Olandia - Szwecja) par valle4610
Long Erik par cundafoto
Et trouvé sur internet, une vidéo où l'auteur parle des paysages qui lui ont inspiré son livre... Dommage qu'elle ne soit pas traduite !

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