lundi 3 décembre 2012

La maison d'à côté de Lisa Gardner


"Un fait divers dans une banlieue résidentielle de Boston passionne les médias. Sandra Jones, jeune maîtresse d'école et mère modèle, a disparu. Seul témoin : sa petite fille de quatre ans. Suspect n°1 : son mari Jason. Tente-t-il de brouiller les pistes ou cherche-t-il à protéger sa fille ? Mais de qui ? Après Sauver sa peau, une nouvelle enquête particulièrement surprenante de la non moins surprenant D.D. Warren. Vous ne regarderez jamais plus une porte déverrouillée, une fenêtre entrouverte ou une page Web de la même façon..."
[Résume éditeur, chez Livre de Poche n°32688, impr. 2012, isbn : 978.2.253.16715.0]

Ouuuuh, qu'elle est racoleuse, cette quatrième de couverture...! Elle m'a donné envie de faire une petite pause dans mon Laura Kasischke, qui est... J'suis pas dedans, quoi ! Difficile à lire en ce moment pour moi... Alors qu'un bon polar, ça n'a jamais fait de mal à personne, hein ? Bref !

Racoleuse, racoleuse... Je suis assez déçue... Je l'ai lu vite et bien, hein, j'ai bien tourné les pages, j'avais envie de savoir les tenants et les aboutissants...
"Un fait divers passionne les médias" : très franchement, je m'attendais à ce que la Presse tienne un rôle dans le scénario, mais à part faire les grues devant la maison de l'instit... Prrrrrt !
Quant à la dernière phrase, euuuh, j'irais pas jusque là ! Surtout pour l'histoire d'internet... Oui, l'informatique joue un petit rôle dans tout ça, mais l'auteur n'est pas allé assez loin à mon goût... Tout est resté très plat !
Au niveau des personnages, j'ai bien aimé le mari, Jason. La fliquette m'a un brin gavée, ce qui me fait dire que je ne plongerais pas dans d'autres opus de la blondinette. Je l'ai trouvée en retard, à côté de la plaque, vindicative, empressée...

Aucune phrase ne m'a fait "tilt"...
Alors que mon Laura Kasischke là, j'ai du mal à aligner 3 pages, mais chaque phrase est un délice... je pense que je vais encore un peu dévier pour quelque chose de plus léger... Il me semble avoir un Barclay qui traine dans un coin !

samedi 17 novembre 2012

L'île des Oubliés de Victoria Hislop


Saga familiale bouleversante et plaidoyer vibrant contre l'exclusion, L'Ile des oubliés a conquis le monde entier avec ses personnages inoubliables. Traduit dans vingt-cinq pays, vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce roman d'évasion plein d'émotion et de suspense nous emporte au large de la Crète, sur une île au passé troublant.
Alexis, une jeune Anglaise, ignore tout de l'histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : juste en face se dresse Spinalonga, la colonie où l'on envoyait les lépreux... et où son arrière-grand-mère aurait péri.
Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés ? Pourquoi la mère d'Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets...
«Au-delà d'une odyssée familiale riche en émotions et en rebondissements, une véritable leçon de tolérance.» - The Times.
Résumé Amazon 
 Le voici, ce roman dont je parlais avec impatience ici. Finalement, j'ai pu le trouver bien facilement : ça aide de vivre au sein d'une grande famille de lectrices ayant peu ou prou les mêmes goûts !

J'ai été un brin déçu parce que le style est un peu gnan-gnan quand même... Vous voyez le genre, ces grandes sagas où les femmes sont fortes et font face au Destin implacable. Ces héroïnes sont lisses, trop parfaites. Là où je suis moins déçue, c'est que je l'ai bien lu puisque à la base, j'aime bien ce genre de romans qui se lisent sans effort intellectuel intense ! Mais quand je l'avais repéré celui-là, je m'attendais à quelque chose de plus sérieux peut-être... Pas à ce discours-là dans ce contexte-ci.

Du coup, je n'ai repéré aucune phrase qui m'ait plu plus qu'une autre... Pas d'extrait, tant pis !

J'ai par contre bien aimé les descriptions de la Crête qu'en fait l'auteur... Un beau voyage ! Elle nous décrit les rues, les fêtes, les musiques, les danses. Visiblement, ils ne sont pas les derniers à s'amuser, les Crêtois !

Finalement, je n'ai pas grand chose à en dire de plus : un bon moment et c'est tout !

La photo sous le livre est de Louisvolant, ici

jeudi 15 novembre 2012

Une place à prendre de J.K. Rowlling



"Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige."

[résumé éditeur, chez Grasset, impr. 2012, isbn : 978.2.246.80263.1]


Comme beaucoup je pense, j'étais très impatiente de découvrir le nouvel univers directement en provenance de J.K. Rowling. grâce aux matchs de la rentrée littéraire organisés par Price Minister, j'ai pu rapidement avoir ce nouveau livre entre les mains. Quel plaisir de le recevoir !

Mais première impression en demi-teinte... Présage de tout le reste peut-être !

Non mais sans rire, qu'est-ce que c'est que cette couverture ? Bon, elle a le mérite de faire parler d'elle, et avec ce rouge et jaune, on la voit de loin... Franchement Grasset a déjà fait mieux... Est-ce que c'est parce que nous passons dans la catégorie "adulte" qu'elle doit être aussi sinistre ?
Pour les bons côtés, elle me fait un peu penser aux vieilles couvertures des Agatha Christie aux éditions du Masque, le côté anglais, toussa toussa... 

Pour l'intrigue, que dire ? Je pense que je ne me serais jamais penchée sur cette histoire, si elle venait d'un autre auteur... les trucs politiques, très peu pour moi ! Et bon, bien sûr il y a eu quelques longueur pour moi... Le gros soucis, a été de rentrer dans ce livre... Le lecteur est tout de suite happé dans l'histoire, la mort du notable arrive tout de suite avec tout son lot de commérages. Mais justement, on se perd complètement dans les nombreux personnages. Il m'a même fallut écrire un mini arbre généalogique des différentes familles sur mon marque-page pour m'y retrouver au début. Je crois qu'il faut quand même quelques centaines de pages avant d'arriver à s'attacher à chacun d'eux... bien que certains soient tout bonnement insupportable (hmmm, la vie dans les villages !).

Une fois ces premières difficultés passées, et bien l'on retrouve tout à fait le rythme de croisière de Rowling. Le style est fluide et agréable, teintée d'humour... J'ai néanmoins peu marqué de phrases dans mon exemplaire, elles ne m'ont pas parlées ou émues comme cela a pu être le cas dans d'autres ouvrages. Les voici :

"Le monde venait de s'écrouler. Tout était encore là, bien à sa place - les murs, les chaises, les dessins des enfants accrochés aux murs -, mais plus rien n'avait de sens. L'univers tout entier s'était désintégré d'un seul coup, atomisé puis aussitôt reconstitué, et le visage faussement solide et permanent qu'il présentait maintenant était risible ; au moindre effleurement il volerait de nouveaux en éclats ; tout était soudain inconsistant et fragile." p. 60 
'Peut-être avait-elle déjà commencé à verser le philtre empoisonné de sa rancoeur dans le puits du village, auquel toutes les commères iraient bientôt s'abreuver pour salir son nom [...]" p. 373

Mon avis est très difficile à préciser. J'ai bien aimé. j'étais contente de retrouver l'auteur, et son style. Après, j'ai été déçue de ce besoin qu'elle a eu de mettre ces gros mots (bon, ce sont les personnages...), les allusions sexuelles... J'avais le sentiment que c'était forcé, que ça ne collait pas avec l'image que j'avais d'elle. J'ai apprécié sa vision de la drogue, ni laxiste, ni trop moralisatrice, c'est là c'est tout.

Je n'ai pas été surprise de la fin. C'était une fin obligée, on est plus dans les contes de fées. Et j'ai aimé qu'elle aille par là, même si on l'y attendait. Price Minister demandait une note sur 20, pour moi ce sera donc un 14, pour inviter J.K. Rowling à transformer l'essai ! 

Et maintenant, je retourne vite à mon pauvre Victoria Hislop que j'ai laissé tomber sur le bord de ma route !

[L'image de fonds vient d'ici]

dimanche 14 octobre 2012

Mr. Peanut d'Adam Ross


"David  a toujours aimé sa femme, Alice. Pourtant, parfois, il rêve de sa mort. Mais peut-on être coupable des rêves que l'on fait ? Le problème, c'est qu'Alice est morte. Réellement. Pour les deux policiers en charge de l'enquête, il est clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable... Dans ce premier roman hypnotique, Adam Ross livre une cartographie acerbe des relations humaines, véritable film noir à la fois surréel, hilare, tragique. Captivant."
[résumé éditeur, chez 10/18 n°4584, impr. 2012, isbn : 978.2.264.05894.2]
Voilà une quatrième de couverture qui m'avait vraiment emballée ! J'étais très impatiente de commencer ce premier roman. J'ai vraiment essayé... Mais force est de l'avouer : j'ai abandonné à la page 444, alors qu'il ne m'en restait "que" 127... mais voilà pour moi, c'est bien 127 pages de trop...
Par où commencer ?

Au début, tout allait bien... On était dans notre histoire, là, avec David qui rêve de tuer sa femme... Mais déjà là, l'auteur ne cesse de faire des allers-retours dans le passé sans queue ni tête... On ne sait jamais trop à quel point chronologique on est, et au bout d'un moment quand même, c'est fatigant.
Bref, on comprend que sa femme est retrouvée morte (genre on est déjà à la page 100, là !), que deux flics vont enquêter sur cette histoire... Et TOC, on se retrouve embarqué dans la vie d'un des flics, dont la nana refuse de quitter son lit depuis 5 mois... Ok, c'est bien gentil, ça, mais notre cadavre, là, on en fait quoi ?! Encore, ça va, cette digression ne fait que quelques dizaines de pages... On retrouve un peu nos héros, Alice n'est plus morte... On apprend qui est ce Mr. Peanut (on est à la page 160 !)... Et puis TOC ! On se retrouve propulsé dans la vie du deuxième flic...

Deuxième flic qui  avant d'être flic donc, était chirurgien... Apparemment, l'homme a réellement existé, et son histoire aussi : sa femme aurait été retrouvée assassinée chez eux, il aurait purgé de la prison avant de sortir innocenté... Et ça, ça commence très précisément à la page 251... Et à la page 444, on y est encore ! Et David, et Alice ? Passés à la trappe... Il reste donc maximum 127 pages pour faire toute l'histoire ? Je sens le truc bâclé, ça ne m'intéresse plus.

J'abandonne.

Et je ne parle guère du style... La plume de Ross est plutôt virulente et gore... Sans compter ses longues descriptions érotiques qui saoulent franchement... Je suis dé-pi-tée ! Presque je changerais ma note en 1/5 en écrivant là !

M'enfin, pour la route quand même, quelques extraits :

"Une bibliothèque encastrée montait jusqu'au plafond, le dos des livres formant une sorte de papier peint qui témoignait de certains privilèges : l'éducation, le silence, le temps de lire." p. 41
"Les hommes rêvent de nouveaux départs. Pas nécessairement avec une autre femme d'ailleurs. Ils rêvent de recommencer à zéro, de disparaître, de descendre de l'avion lors d'une escale et de se construire une nouvelle vie dans une ville inconnue, comme Grand Rapids ou Nashville. Ils rêvent d'un appartement rien qu'à eux, de silence, de s'engager dans les commandos Delta et d'aller combattre en Irak, de se présenter sous le surnom qu'ils auraient toujours voulu qu'on leur donne. ils rêvent d'un endroit et d'une époque où ils pourraient utiliser tout ce qu'ils avaient appris et qu'ils ignoraient avant - avant leur mariage, s'entend. Alors ils pourraient être heureux." p. 78
"Mais la vie voyage avec vous. Vous le savez bien. Il y a des divorces en avion. Des gens se fiancent en altitude. Des enfants sont conçus là-haut. Des enfants naissent là-haut aussi, en bonne santé. Et des gens meurent, d'infarctus, d'attaques cérébrales, de rupture d'anévrismes... Ils boivent un verre et sombrent dans un sommeil éternel. Certains s'étouffent en mangeant. Ils sont sauvés. Des gens tombent amoureux. Des livres sont finis, qu'ils soient lus ou écrits. De grandes découvertes et des percées scientifiques sont faites. Et malgré tout cela, les gens considèrent le voyage, le mouvement, comme un moment de répit dans leur vie. Mais ils se trompent. Le mouvement n'a rien d'un répit. Il n'existe pas de répit. Le mouvement est notre état permanent." p. 189
Et en recopiant ces quelques paragraphes... Je ne peux pas m'empêcher de me demander quelle peut être la fin... C'est vraiment dommage que l'auteur m'est perdue en cours de route...!

La photo du lac vient d'ici : http://notebook-ally.blogspot.fr/2011/03/avec-ma-famille-nous-sommes-all-es-au.html

lundi 8 octobre 2012

C'est lundi ! {1}

A l'instar du rendez-vous de la blogo-litt' qui s'appelle "C'est lundi, que lisez-vous ?" et qui est tenu par Galleane... je me permets aujourd'hui un petit article que j'appellerais moi, "c'est lundi, où est-ce que j'en suis ?"...

Et bien j'avance péniblement dans la lecture de Mr. Peanut d'Adam Ross... Pfffff... Malheureusement, j'ai un peu de mal, je suis peut-être même à deux doigts de le laisser tomber !
Une seule chose m'en empêche... Je suis isncrite aux Matchs de la Rentrée Littéraire organisés par Price Minister... Et je ne devrais pas tarder à recevoir Une place à prendre, de J.K. Rowling ! Livre que j'attends avec beaucoup d'impatience... Cela me laisse donc tout de même peu de temps pour entamer sérieusement un nouveau livre... Autant que j'essaye de m'accrocher encore un peu à mon Adam Ross... Surtout que j'aimerais quand même bien en connaître la fin !

A suivre, donc !

samedi 22 septembre 2012

On my Wishlist {2}


Samedi dernier, j'ai (déjà !) un brin zappé de participer au rendez-vous de la Wishlist,  initié par Book Chick City et repris en français par Chica’s Booksland, et que j'ai moi-même découvert chez MyLouSybelline ! Pour ma décharge, j'avais prévu de parler des Trois lumières de Claire Keegan, mais entre temps ce petit livre a aterri dans ma BAL ! Ca ne valait plus le coup :)
Alors cette semaine, je vais parler de :
L'Île des oubliés de Victoria Hislop, paru aux éditions des Escales.

Résumé éditeur :
Saga familiale bouleversante et plaidoyer vibrant contre l'exclusion, L'Ile des oubliés a conquis le monde entier avec ses personnages inoubliables. Traduit dans vingt-cinq pays, vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce roman d'évasion plein d'émotion et de suspense nous emporte au large de la Crète, sur une île au passé troublant.
Alexis, une jeune Anglaise, ignore tout de l'histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : juste en face se dresse Spinalonga, la colonie où l'on envoyait les lépreux... et où son arrière-grand-mère aurait péri.
Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés ? Pourquoi la mère d'Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets...
«Au-delà d'une odyssée familiale riche en émotions et en rebondissements, une véritable leçon de tolérance.» The Times
Victoria Hislop est diplômée de littérature anglaise de l'université d'Oxford. Son premier roman, L'île des oubliés, a connu un immense succès international et s'est vendu à un million d'exemplaires dans son pays, en Angleterre. Il a fait l'objet d'une série télévisée très populaire en Grèce. Victoria Hislop vit avec son mari et leurs deux enfants dans le Kent.
Pourquoi ce livre :
Je l'avais repéré dans un catalogue de France Loisirs... Malheureusement pour moi, je ne suis pas une adepte du système, et j'ai donc du ronger mon frein en découvrant que c'était une exclusivité à l'époque ! L'autre jour, j'ai enfin vu cette édition "normale" en me promenant entre les rayons de la Fnac...
Je suis depuis toujours une grande fana des sagas familiales, j'adore... De plus, le paysage de la Crète me fait rêver (et la couverture pour le coup ne me laisse pas en reste, quelle magnifique mer pastel !!)...
Il va falloir que je parte à sa recherche... Copines chez France Loisirs, ou bibliothèques... Ou attendre sa sortie en poche, il n'en sera que meilleur !

samedi 15 septembre 2012

Les enfants de la nuit de Franck Delaney

"Trois ans que Madeleine a été assassinée sans que la police ne découvre le moindre indice. Nicholas Newman, le seul homme qu'elle ait jamais aimé, était leur seul suspect. Et voilà que les Ikar, un couple de Hongrois, ramène Nicholas trois ans en arrière avec une simple photo. Dessus, une tour Eiffel en améthyste. Celle-là même que le tueur avait dérobé à Madeleine. Un objet unique auquel elle tenait par-dessus tout. Une piste vers le passé d'une femme dont il ne savait, en fait, rien. Une plongée dans l'horreur d'une des périodes les plus sombres de l'Histoire."
[résumé éditeur, chez Pocket n°14712, impr. 2011, isbn : 978.2.266.21044.7]

Étonnamment (je n'avais pas du lire le résumé jusqu'au bout, ce n'est pas possible autrement !), en achetant ce livre, je n'avais pas compris que l'intrigue tiendrait une place importante sous la Shoah. J'étais à mille lieux de penser me retrouver dans l'Allemagne d'Hitler, aussi j'ai eu au départ un peu de mal à entrer dans l'histoire...
Frank Delaney est assez fort pour nous faire vivre un autre versant de cette tragédie : ce n'est pas au milieu des camps que l'on se retrouve, mais au sein d'un Institut Familial, où les Nazis ont cherché à étudier ce qui faisait la force des familles juives... Ils ont retenu 4 familles et les ont observé nuit et jour dans leur plus grande intimité, comme des animaux en cage. Le contexte du roman en lui-même se situe dans les années 90, nous allons donc suivre les conséquences de cette "étude".
Le problème, c'est que je n'ai pas du tout adhéré au caractère du héros principal, Nicholas Newman... Le roman fait bien ses 500 pages, et j'ai eu l'impression de l'entendre se plaindre tout du long : pauvre petite chose fragile...! La situation difficile dans laquelle il se retrouve embriguadé ne met qu'encore plus l'accent sur son horrible égoïsme ! Et alors bonjour la libido, Monsieur n'est pas capable de penser avec sa tête et se retrouve dans le lit d'une femme qu'il pense liée au Mal... Pfffff !

Ce n'est que vers la fin que j'ai retenu quelques petites phrases :

"J'adore tous ces gratte-ciel. Si nous autres européens admirons dans nos cathédrales la façon dont elles imitent le déploiement des arbres dans la nature, les architectes de New-York ont grandi les yeux levés sur une forêt de séquoias géants." p. 418
"Nous qui tapissons notre vie d'achats consolateurs, ces sucres d'orges de la conscience, nous ne savons rien de l'anéantissement de la vie par des moyens -et par des êtres- barbares." p. 429
"Sur le trottoir, nous tombâmes dans les bras l'un de l'autre. Etais-je encore anglais ?" p. 545

Il y a à la troisième de couverture, une publicité pour le nouveau thriller de Frank Delaney, Les enfants de la peur... Me demande si à l'occasion je me laisserais tenter... Mais c'est toujours Nicholas Newman le héros ! A voir !

vendredi 14 septembre 2012

TAG-tag

Aujourd'hui, je vais m'amuser à répondre à un petit Tag trouvé sur la caverne aux livres de Laety :

Quel est le livre...


1- Que j'ai particulièrement aimé ? 2- Qui ne m'a pas plus ? 3- Qui est dans ma PAL ? 4- Qui est dans ma wish-List ? 5- Auquel je tiens ? 6- Que j'aimerais vendre ou troquer ? 7- Que je n'ai pas terminé ? 8- Dont je n'ai pas parlé sur ce blog ? 9- Qui est une lecture commune ? Oups... je n'en ai paaaas !

samedi 8 septembre 2012

On my wishlist {1}


Aujourd'hui est un grand jour...
Celui où j'essaye de m'immiscer l'air de rien dans la blogo-litt', d'en reprendre les codes et les coutumes ! Je découvre, je découvre...

Et j'apprends que le samedi, il y a un petit évènement hebdomadaire qui s'appelle "On my wishlist"... Un rendez-vous crée par Book Chick City et repris en français par Chica’s Booksland, et que j'ai moi-même découvert chez MyLouSybelline. Je me lance !
Il y a pas mal de références dans ma wish-list, mais pas mal d'entre elles datent de Mathusalem... ce qui fait que je ne sais plus vraiment pourquoi elles se sont retrouvées là !! Alors je vais commencer par une valeur sûre !

Je reviendrai avec la pluie, de Takui Ichikawa, parut initialement en version française chez Flammarion.

Résumé éditeur :
Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l'éducation de son fils du mieux qu'il peut. Une seule chose le fait tenir, la promesse faite par Mio qu'elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi. En 2003, plus de trois millions de lecteurs japonais tombent amoureux de Je reviendrai avec la pluie. Suite à son immense succès, le livre a inspiré un film et une série télé encensés par la critique, ainsi qu'un manga sacré best-seller. Takuji Ichikawa défend une vision idéalisée de l'amour et met au service de cette histoire bouleversante une écriture d'une sensibilité rare, poétique et pleine de fantaisie.


Pourquoi ce livre :
Je ne sais plus où je l'ai vu la première fois... Dans une sélection de romans sans doute (je suis friande des petits catalogues proposés par les éditeurs et les libraires !)... Je ne me rappelle pas avoir déjà lu un roman japonais, et déjà cet exotisme me fait rêver.
Ensuite, je trouve la 4ème de couverture alléchante : j'aime les histoires de famille, et j'aime les histoires de famille un peu tristes... Visiblement ici, il y aurait de quoi être servi !
On apprend que le livre a été adapté, et j'adore lire un livre et découvrir ensuite la vision que d'autres créateurs en ont eu ! Un bon point supplémentaire.
La couverture ensuite, me plait... J'aime à me dire que nos chers disparus nous observent ainsi, assis sur une chaise dans les nuages...

Et pourquoi je ne l'ai pas encore lu ?
Je préfère attendre qu'il sorte en poche, pardi !

jeudi 23 août 2012

Cet été-là de Véronique Olmi

"Coutainville, un week-end du 14 juillet. Trois couples d'amis se retrouvent. C'est un rite immuable et léger. Une paranthèse joyeuse. Cet été-là, pourtant, un adolescent s'immisce dans leur petit groupe pour raviver, peut-être malgré lui, des culpabilités anciennes, des blessures... Cet été-là est un roman sur la fragilité des existences que l'on voudrait heureuses -mais dont les failles se creusent au rythme des mensonges et des compromis-, un roman sur la solitude, lorsque le temps a passé, lorsque la lucidité a remplacé l'insouciance, et les doutes de la jeunesse"[résumé éditeur, chez Livre de Poche, impr. 2012, isbn : 978.2.253.16213.1]

Deuxième rencontre avec Véronique Olmi, après Bord de mer. J'étais assez pressée de la retrouver, qui plus est dans un peu le même contexte : la mer/l'océan, une sorte de fuite en avant en groupe...
L'écriture de Véronique Olmi se lit toujours aussi facilement, je n'ai pas été déçue. Malgré tout, j'ai trouvé quelques petites longueurs : à force de rentrer dans les sentiments de ses protagonistes, ils ont fini -tous- par me paraître un peu antipathiques... J'imaginais cette bande de parisiens débarquer en Normandie, se croire chez eux sous prétexte qu'ils y vont 3 jours/an depuis 16 ans... On se retrouve tellement dans leurs têtes qu'ils en finissent par paraître égoïstes.
Une trame qui se déroule sur 3 jours, c'est court, alors forcément la fin tombe aussi un peu comme un couperet.


Voici néanmoins quelques citations qui donnent une idée :

"Elle avait 40 ans et ne s'en plaignait pas, sachant combien dans dix ans, dans vingt ans, elle regretterait cet âge, et c'est peut-être ce qui plaisait aux hommes, cette façon désinvolte qu'elle avait de porter ses 40 ans." p. 15
"Non. Je pense qu'ils ont fui au contraire, du plus vite qu'ils pouvaient, ils respirent sûrement en haut d'un arbre, ou dans une ville pleine de musique." p. 21
"Elle était née dans cette fourmilière dont l'agitation ne cessait jamais, le jour se levait quelque part dès que la nuit arrivait ailleurs et c'était comme des départs de feu, cela s'embrasait continuellement et rien ne pouvait empêcher le mouvement, sept milliard d'êtres humains vieillissaient en même temps." p. 65


vendredi 17 août 2012

La Douleur de l'absence de Lynne Griffin

!!! ATTENTION !!! le résumé est un SPOILER !!!

"Quand Tessa entre dans le cabinet de Celia, thérapeute, elle espère trouver des réponses aux questions qui la hantent depuis l'accident ayant coûté la vie à sa petite fille de 4 ans : qui peut bien être ce chauffard qui roulait si vite devant l'école maternelle ? Comment a-t-il pu s'enfuir alors qu'Abby gisait sur la route ? Pourquoi la police a-t-elle laissé tomber l'enquête ? Et, surtout, comment continuer à vivre sans Abby ? Au fur et à mesure des séances, un lien de confiance, et même d'affection, se crée entre les deux femmes. Car Celia est la mieux placée pour comprendre Tessa : elle-même a perdu une petite fille, emportée par la maladie.
Mais ce que toutes deux ignorent, c'est qu'elles ont plus en commun qu'un impossible deuil. Poursuivant sa quête désespérée d'apaisement, Tessa va mettre au jour une terrible vérité qui fera tomber toutes leurs certitudes..."
[résumé éditeur, chez Livre de Poche n°32631, impr. 2012, isbn : 978.2.253.15772.4]

J'ai lu ce petit livre en 3 jours... En lisant la quatrième de couverture quand je l'ai acheté, je me suis dit "hmmm, pas un sujet facile, vais peut-être pas le lire de suite...", puis finalement, la douleur de ces pages m'a happée. Les sentiments des personnages y sont très bien décrits, sans tomber à l'inverse dans un pathos anesthésiant.
Le seul petit reproche, peut-être, serait le côté un peu lisse des personnages... Le genre à dire "saperlipopette" alors qu'ils vivent un drame profond, j'avoue que j'ai du mal à les trouver réalistes...
J'ai trouvé dommage que le résumé donne des indices sur une certaine histoire qui pourtant se dévoile au fil des pages... Pas bien malin de la part de l'éditeur, même si je comprends que cela puisse aussi aider à attirer le chaland !
Je pense que l'intrigue peut vite sauter aux yeux d'un lecteur imaginatif... J'avoue ne pas avoir cherché à trop comprendre, me disant que le lien serait trop évident... Et pourtant ;)

Je partirais bien sur quelque chose de plus gai maintenant, mais... Je crois que ce ne sera pas encore pour aujourd'hui !!

mardi 14 août 2012

Les Anonymes de R. J. Ellory

★★★★☆ 
Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d'un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain...
Une fois encore, R. J. Ellory pousse le thriller dans ses retranchements. Entre Robert Littell et James Ellroy, sur un arrière-plan historique qu'il serait criminel de divulguer ici, il imagine une intrigue magistrale, qui plonge au coeur du système politique américain.
[résumé éditeur, coll. Thriller, chez Livre de Poche n°32542, impr. 2012, isbn : 978.2.253.15711.3]

L'histoire est racontée par deux narrateurs. Un narrateur omniscient qui suit notre inspecteur Miller dans son enquête... Et l'autre, que l'on pense vite être le fameux Tueur au ruban. Le rythme oscille donc entre l'action immédiate de la police, et les souvenirs de ce personnage mystérieux, qui replace le tout dans un contexte social et politique de temps de guerre en Amérique du Sud.
Alors, c'est assez intéressant d'apprendre les noirs revers de la société américaine, jusqu'où elle est prête à aller pour de l'argent, ce qu'elle est prête à sacrifier, qui prend de telles décisions, qui sont les hommes et les femmes qui doivent mettre en action ces décisions...Après, pour quelqu'un comme moi pour qui la politique passe au-dessus de la tête (hmpfff...), j'ai trouvé parfois ces passages assez longuets et il m'est arrivé de lire quelques-uns des paragraphes en diagonale...!
Quant à l'enquête en elle-même, je l'ai trouvé aussi un peu difficile. L'auteur le fait sans cesse remarquer : on n'est pas dans NCIS ou dans les Experts où tout se passe en 40 minutes... A la page 578, l'enquête n'en est "qu'à" J+6, et quasiment au point mort. Il faudra que l'adversité vienne chercher un peu les policiers pour faire avancer tout ça. Un coup de chance, et le "vilain" qui aide un peu... Voilà de quels bois l'enquête est faite. Ceci dit, les 730 pages de ce roman se lisent avec un vrai plaisir du début à la fin, R. J. Ellory sait tenir son lecteur en haleine grâce à ses changements de narrateur et ses cliffanghers en fin de chapitres !

Quelques citations :
"Il médita sur le début de cette histoire ; jamais il n'aurait pu imaginer une seconde qu'elle finirait par l'emmener à cet endroit précis : ici même." p. 674
"Et si tu crois en toi, alors tu es obligé de croire en la nécessité de maintenir la structure sociale qui te permet de profiter de ton propre mode de vie." p. 240
"Comment il disait le poète, déjà ? <<Les minutes traînent, les heures filent, les années s'envolent, les décennies assomment. Le printemps nous charme, l'été nous enchante, l'automne nous comble, l'hiver nous tue.>>" p. 147-148

mardi 31 juillet 2012

L'Heure trouble de Johan Theorin

★★★★☆ 

"A l'heure trouble, entre chien et loup, un enfant disparaît sans laisser de trace dans les brouillards d'une petite île de la Baltique. Vingt ans plus tard, une de ses chaussures est mystérieusement adressée à son grand-père. Qui a intérêt à relancer l'affaire ? et pourquoi toutes les pistes conduisent-elles à un criminel mort depuis longtemps ?
Dans une oppressante atmosphère de huis clos, une histoire de deuil, d'oubli et de pardon, hantée par les ombres du passé.

Numéro un des ventes en suède, déjà traduit dans une dizaine de pays, ce suspense complexe et envoûtant a été élu meilleur roman policier suédois 2007 par la Swedish Academy of Crime."[résumé éditeur, coll. Thriller, chez Livre de Poche n°32118, impr. 2012, isbn : 978.2.253.15845.5]


Nous voici de retour sur l'île d'Öland, mais au début de l'automne.Même si les livres se lisent séparement, celui-ci se place chronologiquement avant l'Echo des morts qui lui a lieu au fin fond de l'hiver suédois. Apparemment, Johan Theorin nous fait un roman par saison, un peu comme son compatriote Mons Kallentoft.
L'héroïne est une femme très abîmée par une histoire tragique : Julia Davidsson, deuxième fille de Gerlof Davidsson a perdu son jeune fils de 6 ans vingt ans plus tôt, dans des circonstances indéterminées. en profonde dépression, à la limite de l'alcoolisme, elle se laisse mourir à petit feu, incapable de surmonter cette perte. Son vieux père Gerlof, resté en maison de retraite sur son île d'Öland natale, l'appelle et la fait revenir sur les lieux suite à la mystérieuse réception d'un nouvel indice : une sandale.
Cette affaire, a toujours suscité les conversations sur l'île, entre les vieux habitants permanents... Tout comme auparavant le faisaient les vieilles histoires de fantômes racontées par leur aînés, au moment de l'heure trouble, quand il ne fait pas tout à fait nuit, mais plus tout à fait jour. Gerlof a des pistes, et donne ainsi une nouvelle raison de vivre à Julia. Celle-ci sort plus forte au fil des pages, prête à entrevoir la vérité.
En parallèle, l'auteur nous fait suivre le parcours de Nils Kant, garçon colérique et perturbé, trop couvé par sa mère... Accusé d'avoir tué plusieurs personnes dans sa jeunesse, il fuit vers l'Amérique du Sud, et ne reviendra sur Öland que dans un cercueil des décennies plus tard, dix ans avant la disparition du petit Jens Davidsson. Pourtant, plusieurs insulaires ne sont pas convaincus de sa mort, et Gerlof le soupçonne d'être mêlé à la disparition de son petit-fils.
En lisant la jeunesse de Nils Kant, sa fuite, sa mélancolie de son île, il est difficile de ne pas s'attacher au caractère très humain de ce mauvais garçon...

Au fond, qui est vraiment coupable ?
"Seuls les morts connaissent la paix, dit Ljunger d'une voix calme. La mort est rude, mais généreuse, alors chante, ohé... c'est de Dan Andersson, si tu ne savais pas." p. 493

samedi 14 juillet 2012

L'Echo des morts de Johan Theorin



"Comme dans L'heure trouble, son précédent roman salué par la critique internationale, Johan Theorin nous emmène dans l'île d'Öland à l'atmosphère si étrange. Les Westin, une famille de Stockholm, ont décidé de s'y installer définitivement. Quelques jours après leur arrivée, Katrine Westin est retrouvée noyée. Son mari s'enfonce dans la dépression. Alors que d'inquiétantes légendes autour de leur vieille demeure refont surface, la jeune policière chargée de l'enquête est vite convaincue que cette mort n'est pas accidentelle...Portée par l'écriture très personnelle de Theorin, un suspense où passé et présent s'entrecroisent dans une climat troublant, aux limites du fantastique."[résumé éditeur, coll. Thriller, chez Livre de Poche, impr. 2012, isbn : 978.2.253.16638.2]



Je suis de plus en plus accro aux "polars polaires"... Est-ce l'écriture scandinave qui me fait cet effet ? Où les descriptions de ces paysages glaciaux ? Ou la combinaison des deux ? Aucune idée... L'Echo des morts était ma première rencontre avec Johan Theorin... A peine fini, je suis allée reluquer pour pouvoir obtenir L'heure trouble, dont le résumé me fait piaffer d'impatience...
Ici, l'action se passe donc sur une île suédoise, Öland, qui se trouve à l'est de Stockholm. Une île, reliée au continent par un seul pont au niveau de la ville de Kalmar. Et l'intrigue en elle-même se passe surtout dans la partie nord de l'île, dans un lieu-dit inventé par l'auteur : Åludden. Une grande maison en bois rouge où vivaient les gardiens ainsi que leur familles, des deux phares jumeaux qui guident les bateaux à la pointe de l'île... un endroit hanté par les tourmentes hivernales, tempêtes qui ont pris la vie de dizaines d'habitants au fil des ans.
J'ai un peu fait ma curieuse, et suis allée me promener sur googlemaps... Avec streetview, vous pouvez vous promener dans les rues de Kalmar, et même découvrir le nord de l'île d'Öland.... Avec des maisons en bois rouge et un phare ! Il y a même l'épave de bateau décrite par l'auteur... On s'y croirait !

Johan Theorin est doué pour faire passer l'ambiance de cet environnement où se situent tous ses romans :
"Descendre au bord de l'eau à la pointe d'Åludden donnait l'impression d'être arrivé au bout du monde, au terme d'un long voyage, loin des autres hommes. [...] Le Nord-Est d'Öland semblait n'être qu'un ciel immense écrasant une mince bande de terre brune." (p. 31)
L'histoire est très bien menée par l'auteur, sans temps mort, alors que nous nous retrouvons en même temps plongé dans une sorte de chape de glace où tout semblerait ralentir dans l'attente de cette fameuse première tourmente. Il y a des rebondissements qu'un lecteur-lambda tel que moi ne voit pas venir (et ça, c'est bon !)... et au final, cette histoire de noyade... Est-ce vraiment la plus importante ?
La maison d'Åludden est un personnage à part entière, avec un passé trouble, entourée de légendes plus ou moins fantasques... vécues par les différentes générations d'habitants.Je ne suis pas fan des planches Ouija, mais... je serais curieuse d'aller passer des vacances là-bas !
Maintenant... J'attends Theorin au tournant...!
Crédit photos sur Panoramio :Wrak statku z XVIII wieku (Olandia - Szwecja) par valle4610
Long Erik par cundafoto
Et trouvé sur internet, une vidéo où l'auteur parle des paysages qui lui ont inspiré son livre... Dommage qu'elle ne soit pas traduite !

dimanche 8 juillet 2012

Replay de Ken Grimwood



"A 43 ans, Jeff Winston meurt subitement d'une crise cardiaque, laissant derrière lui une vie médiocre et un mariage à la dérive. Quelle n'est pas sa stupeur lorsqu'il se réveille... dans sa chambre d'étudiant, âgé de 18 ans. Dans le passé, sa vie recommence comme avant. Sauf qu'il a gardé le souvenir de sa précédente existence...

Qui n'a jamais rêvé de pouvoir revivre son passé fort de son expérience d'aujourd'hui ?"

[résumé éditeur, coll. Points n°P399, chez Seuil, DL 1997, isbn : 978.2.02.032126.6]


Ce qui m'a donné envie de lire ce livre lorsque je l'ai tenu en mains c'est, en plus de ce résumé et des critiques marketing élogieuses en guise de témoignages, la photo de l'auteur sur la 4ème de couverture. Il y a des yeux perçants qui me disent "lis !" Si je lui ai gentiment obéi, c'est aussi sans doute parce qu'il ressemble assez à un de mes anciens profs de fac qui me lançait le même genre d'interjections !

En plus, on apprend que Ken Grimwood est décédé en 2003 à l'âge de 56 ans et cela me fait toujours quelque chose de lire l'ouvrage d'un nouvel auteur (pour moi) qui n'est plus de ce monde (comme si je l'exhumais des limbes littéraires, rien que ça !!).

Quant aux thèmes, les allers-retours entre vies antérieures et la connaissance du futur ont toujours été des sources d'inspirations sympathiques...!

L'édition poche de Points fait 431 pages, et j'avoue les avoir tout de même un peu senties passer... Malgré une idée de départ riche, et un style d'écriture impeccable, l'intrigue traîne parfois un peu en longueur... A travers différentes phases du récit, Ken Grimwood veut nous faire réfléchir sur quelques lieux communs, le temps qui passe, les choix qui s'offrent à nous et ce que l'on en fait.
En page 407, le héros qui a déjà vécu son lot d'aventures temporelles rencontre une jeune femme qui lui affirme : "Je crois que ça ira. Je veux dire, nous avons tout le temps de régler le problème. Nous avons tellement de temps." Une illusion que Jeff Winston ne connait que trop bien !
La morale peut-être, que veut nous faire passer l'auteur, pourrait se trouver p. 428 : "Le seul véritable échec, et le plus douloureux, aurait été de ne prendre aucun risque."

A bon entendeur... Nous, communs des mortels, n'avons qu'une seule vie !

mardi 19 juin 2012

Rose de Tatiana de Rosnay


★☆☆☆☆
"
Paris sous le Second Empire.
Les ambitieux travaux d'Haussmann réduisent des quartiers entiers en poussière et génèrent des milliers d'expropriations douloureuses.
Loin du tumulte, Rose bazelet mène une vie paisible [...] jusqu'au jour où elle reçoit la fatidique lettre du Préfet [...] sa maison doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l'empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé." [4ème de couverture de l'édition france Loisirs]

Dans ces quelques lignes, il y a les indices qui promettent que ce livre devrait être à mon goût : vieille maison, secret, promesse. De plus, c'est tout de même Tatiana de Rosnay qui en est l'auteur, ce qui présage de la qualité du texte : même si je la trouve assez inégale, je n'oublierais jamais la bombe que fût Elle s'appelait Sarah.

Et bien quelle déception ! J'ai eu un mal fou à le finir... A m'accrocher. Mon édition comporte 259 pages... Le secret caché par l'héroïne, n'arrive qu'à la page 229, sans que rien (pour un lecteur décontracté...?) ne l'annonce... Cette page 229 arrive comme un pavé dans une mare de blabla sur la jolie maison de famille, qui a vu mourir les anciens et naître les enfants...

"Contre le baron, contre l'empereur, Rose va se battre"... De qui se moque-t-on ? Elle ne se bat pas... elle s'enferme dans sa cave en attendant que les murs lui tombent dessus...!

Non, franchement non...!

lundi 11 juin 2012

L'héritage de Katherine Webb


Une nouvelle histoire de secret de famille, enterré dans les couloirs d'un manoir anglais... Rien de bien neuf sous le soleil, donc ! Et pourtant, la lecture de ce roman de Katherine Webb a été tout à fait agréable. Je me suis prise dans l'histoire, voulant en apprendre plus sur les différentes générations de cette froide famille de la campagne anglaise...
Bien sûr, il y avait toujours un petit côté gnan-gnan, notamment dans le versant de l'histoire du début du XXème siècle (à croire qu'on ne pouvait pas aimer dans l'aristocratie de 1900, sans faire des manières et des manières...), mais passé cela, le style de l'auteur restait tout à fait appréciable !

jeudi 7 juin 2012

Le dîner d'Herman Koch


Voici une histoire qui me semblait intéressante... comme dans une pièce de théâtre, des personnages qui dînent, échangeant des banalités pour ne pas aborder le vrai sujet qui les a réunit. Mais l'auteur part dans tous les sens, fait sans cesse des allers-retours entre passé et présent dans la même phrase, sans virgules... perturbant ! Je n'ai pas eu envie de m'accrocher pour savoir de quoi il retournait, finalement.

lundi 28 mai 2012

Bord de mer de Véronique Olmi



Petit livre dérangeant, Bord de Mer est le premier ouvrage de Véronique Olmi qui me tombe entre les mains.

L'éditeur écrit : "Dans une langue âpre, empreinte de poésie, de tendresse et de révolte, Véronique Olmi compose une histoire simple et bouleversante. Car ce roman est un véritable cri - dérangeant, terrifiant, déchirant"... et je ne saurais mieux dire !
Pourquoi cette mère emmène-t-elle ses deux jeunes fils loin de chez eux, au milieu de la nuit ?Qu'est-ce qui la pousse, la folie ? Que cherche-t-elle à accomplir ?
L'écriture est dense, sans pause ou presque. Le débit est rapide, alors que le temps semble s'arrêter. Il est difficile de ne pas se laisser entraîner.

Un jour de David Nicholls


 
En lisant la quatrième de couverture au moment de cet achat, mon cerveau a fait l'impasse sur une information importante : les deux protagonistes se fréquentent. En commençant la lecture, j'étais persuadée que ce serait l'histoire de deux destins qui se croisent chroniquement pendant 20 ans... Sans jamais se rencontrer, se rentrer dedans. C'était ce que j'avais envie de lire.

Du coup, forcément, j'ai été déçue. Et je ne suis pas rentrée dans l'histoire.
Je me suis un peu forcée, mais l'envie n'était plus là... je m'étais un peu attachée aux personnages entre temps quand même, alors je me suis inquiété de leur devenir. J'ai préféré voir le film pour avoir la réponse à mes questions, plutôt que de me farcir 200 dernières pages.
Finalement, je l'ai eu mon histoire : David Nicholls et moi n'avons fait que nous croiser.

dimanche 20 mai 2012

A l'abri de rien d'Oliver Adam


 

C'est avec ce livre d'Olivier Adam que j'inaugure ici cet espace dédié à mes lectures. Pour le moment, je vais surtout coller les critiques que j'ai déjà publiée sur Librarything, histoire d'avoir un peu de contenu... Mais elles sont courtes, et peu abouties. Les posts qui suivent cet article ont été ajoutés rétrospectivement.


Rentrons dans le vif du sujet :

Il n'y a pas à tortiller, Adam est un des grands auteurs contemporains... Chaque livre lu de lui, nous fendille un peu plus. Ce n'est pas juste de la lecture, c'est une lutte entre l'auteur et son lecteur, et les images qui transvasent de l'un à l'autre.

Le rythme implacable et froid de A l'abri de rien m'a retourné tant et si bien que j'avais du mal à lire cette histoire de femme qui laisse tout de sa vie pour venir en aide aux réfugiés laissés pour compte, jusqu'à se faire happer par leur misère et leur combat. J'ai commencé d'autres livres en même temps, mais ils n'avaient plus de saveur, mes yeux se tournaient sans arrêt vers cette femme de dos, sur la couverture. Il fallait le finir avant de pouvoir passer à autre chose.

Et maintenant que c'est fait, je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir lire à la suite... Peut-être me faudra-t-il trouver un autre Adam.

jeudi 3 mai 2012

Meurtres entre soeurs de Willa Marsh


Willa Marsh
signe ici une saga familiale (on suit les protagonistes sur de longues périodes et assez rapidement) racontant la vie de deux demi-soeurs, dont la vie est bouleversée suite à la naissance de l'enfant commun de leur deux parents. Jusqu'à leur donner des envies de meurtres...
L'histoire est plutôt bien ficelée, même si le rythme est assez inégal. Au final, on se laisse tout de même attraper par cette drôle de vie que mène les héroïnes, jusqu'à se demander comment cela finira.



Un moment de lecture agréable, sans plus.

samedi 28 avril 2012

La mémoire des murs de Tatiana de Rosnay


La Mémoire des murs de Tatiana de Rosnay est un petit livre racontant le parcours d'une femme seule, sombrant peu à peu dans la folie après qu'elle emménagesuite à la séparation d'avec son conjoint, dans un appartement ayant abrité un crime. Un crime absolument atroce, du genre qui hante les mémoires, qui laisse forcément des traces invisibles dans l'âme.
L'histoire est bien ficelée, monte doucement au créneau... et coupe trop brutalement à mon goût. J'aurais aimé en lire plus... en même temps, est-ce que ce n'est pas justement ça qui en fait un bon livre ?

vendredi 20 avril 2012

Le Voisin de Tatiana de Rosnay


Sans être emballant comme ont pu l'être d'autres romans de Tatiana de Rosnay, Le voisin reste une lecture rafraîchissante... 

Le lecteur plonge dans cet univers proche de son quotidien ou tout du moins, une réalité qui lui est facile à imaginer (une vie dans une grande ville, avec mari travaillant beaucoup, des enfants assez grands, l'image d'une femme diminuée par ses complexes) et se demande comment la si sage héroïne... Que dis-je ! La si plate Colombe, va se retrouver dans la situation mise en "teaser" avant le premier chapitre... 

Mais une fois de plus... Je trouve la fin trop abrupte ! Le scénario qui montait tout en puissance petit à petit, explose d'un coup... Pour retomber comme un soufflet dans les dernières pages.

jeudi 12 avril 2012

Avant d'aller dormir de S.J. Watson


S.J. Watson est une de mes bonnes découvertes de 2012 ! Voici un très bon livre à suspense... plusieurs fois, mon esprit s'est engagé sur des pistes qui se sont à chaque fois avérées hors-sujet. D'autres trouveront sûrement plus vite qui a fait quoi, et ce qui a pu se passer... Mais le style de l'auteur, et l'intrigue en elle-même reste rafraichissante !
Certains lui ont reproché des allers-retours incessants dans la narration, mais malheureusement, c'est le sujet qui s'y prête !

Un très bon moment !

samedi 18 février 2012

La couleur des sentiments de Kathryn Stockett


J'ai entendu des commentaires assez contradictoires sur ce livre. Tantôt encensé, tantôt critiqué... mon opinion a vite trouvé sa place et ce, dès le début de la lecture.

Certains lui ont reproché les changements de narration : pour ma part, j'adore passer de l'une à l'autre des narratrices. Lorsque l'on les quitte pour une autre, on se demande toujours ce qui va advenir de la première, et on a hâte de la retrouver.

D'autres ont décrié sa traduction. Et là, je m'insurge ! Pierre Girard a parfaitement rendu le "parlé" de ces bonnes... Elles n'allaient pas parler comme des aristocrates du 18ème, non plus !
Quant à l'histoire... je suppose que comme toujours, c'est une affaire de goût. On y est sensible, ou pas.
Je l'ai été. Quand je lis que cela se passe dans les années 60, ça me parait loin, je n'arrive pas à imaginer que ce soit une époque proche tant tout ce que je lis est absurde. Et pourtant, la narratrice elle-même, parle à la fin de sa bonne Demetrie... Ces petits Blancs dont elle parle, sont en train de devenir grands-parents... ce n'est vraiment, vraiment pas loin.
Reste à espérer que ces valeurs, elles... se soient éloignées.